Offrir son cœur pour gagner le Cœur
Vive Jésus en nos cœurs à jamais !
J'ai été élevée dans une famille catholique. Pendant mon enfance, j'étais très croyante et je me souviens d’un jour où, dans une église pleine d'enfants, le prêtre a demandé si quelqu'un voulait être prêtre ou religieuse. J'étais la seule fille qui a levé la main, l'autre personne qui l'a fait était mon copain qui est actuellement prêtre. Je pense que mon idéal spirituel à l'époque était ma grand-mère que je voyais souvent prier avec un chapelet à la main. Ma vocation s'est avérée différente, je me suis mariée et ai donné naissance à une fille. Au fil des années, ma vie a changé, malheureusement en pire. Après une crise qui s'est produite, même la prière est devenue difficile. Quand j'ai finalement ouvert les yeux, je me suis aperçue du manque de Dieu dans ma vie, j'ai pris un livre de prières et j'ai commencé à prier. Je ne me suis pas rendue compte alors du fait que, chaque jour, je récitais la prière d'offrande au Sacré-Cœur. Même si je voulais tant m'approcher du Seigneur et avoir une relation profonde avec Lui, en participant à diverses communautés, je ne me sentais pas à ma place.
Aujourd'hui, je sais que c'est le Sacré-Cœur, auquel je me suis confiée, qui m'a guidée dans ce chemin long et difficile, mais effectif, vers Lui. Cela se réalisait pendant les adorations du jeudi au sein de notre confrérie à laquelle dame Wanda, ma collègue et zélatrice d'alors, m'avait invitée. Maintenant, par la perspective du passé, je vois nettement comment le Seigneur m'a guidée vers Lui-même, à travers les ténèbres, comme une andouille qui ne savait pas que faire, mais qui voulait être près de Lui. Les tournants de la vie ont fait que je devais remplacer Wanda et je suis devenue zélatrice. Pendant les années suivantes j’éprouvais la direction divine, souvent sans le savoir. Et quand la maladie m'a touchée, je n’ai pu y résister que grâce au Sacré-Cœur. Je vis toujours grâce à Dieu, car Il le voulait, c'est Lui qui me donne la force, c'est Lui qui me remet sur pied et m'aide à marcher avec Lui. Je sais qu'au moment où je ne peux plus aller il me porte.
Je suis énormément soutenue par mon cher époux et ma fille, mes amis et la communauté. Je me suis demandée si j'ai la force pour aller à la retraite, mais la réponse est restée simple : « peut-être que non, mais avec l'aide de Dieu : oui !». Encore une fois, j'ai profité avec grande joie de la retraite préparée par les Sœurs Visitandines. J'y suis allée avec mes sœurs de la communauté, pour qu’elles puissent aussi puiser à cette source... Encore une fois, j'en suis revenue avec de nouvelles expériences, avec un autre regard sur le culte du Sacré-Cœur de Jésus et ce grâce au Père Janusz Królikowski de Tarnów qui prêchait cette retraite, propagateur brillant et adorateur du Sacré-Cœur. En quelques jours, il nous a mieux fait connaître le culte, en nous donnant la possibilité de mieux saisir par la pensée l'histoire du culte du Sacré-Cœur de Jésus.
Il a dit que le bienheureux Jean Paul II a instauré ce devoir, difficile et important, de fonder une civilisation d'amour et de vérité, et que la vie dans l'amour et dans la vérité quelle qu'elle soit, l'humilité, la patience et la gratitude sont les traits d'un bon chrétien. Le Père Professeur a prononcé un discours sur l'intronisation du Sacré-Cœur de Jésus, sur son histoire et sa fondation idéologique, sur l'intronisation dans la famille et sur bien d'autres questions. Outre les exposés du Père Professeur, au cours de nos rencontres nous avons pu nous confesser, parler des questions qui nous intriguaient, et échanger nos expériences (j'ai bien profité des conseils et de l'énorme expérience des zélateurs plus expérimenté qui ont toujours beaucoup d'énergie digne d’envie). Nous avons fait un projet de règlement de la garde du drapeau et une esquisse du 150ème anniversaire de l'Archiconfrérie de la Garde d'Honneurs que nous célébrerons l'année prochaine.
Il y avait aussi un temps pour la prière: l'Eucharistie quotidienne avec de belles homélies émouvantes, les adorations, Regina Cœli, les leçons communes du chant, les appels à la Vierge Noire. C'était un temps inoubliable, j'ai beaucoup regretté qu’il faille partir. J'attends avec impatience la retraite à venir, c'est dommage qu'elle n'ait lieu que dans deux ans...
Je remercie le Cœur de Jésus pour le soin et les grâces qu'Il me prodigue, je remercie sœur Marie Bernadette Wysocka pour tous ses efforts ayant pour but le renforcement du zèle de notre confrérie.
Dorota
Prière pour la béatification
sœur Marie du Sacré-Cœur,
fondatrice de la Garde d`Honneur
Texte de la prière