Histoire de la Garde d'Honneur du Sacré-Cœur de Jésus

L'origine de la Garde d'Honneur du Sacré-Cœur de Jésus remonte au temps du Calvaire. C'est au pied du Crucifié que veillaient ses trois premiers membres : la très sainte Vierge Marie, sainte Marie-Madeleine et saint Jean.

Le plan éternel du salut, continué par le Créateur, s'est réalisé dès lors grâce aux révélations de Jésus Christ, réitérées plusieurs fois, qu'éprouvait sainte Marguerite-Marie Alacoque de l'Ordre de la Visitation Sainte-Marie fondé par saint François de Sales et sainte Jeanne Françoise de Chantal. C'est au couvent à Paray-le-Monial que l'histoire du culte du Sacré-Cœur de Jésus a pris un essor important.

En parlant au cœur de sa confidente, le Christ montra les trésors du Sacré-Cœur rempli, assura-t-il, de l'ardeur d'un amour immense pour le genre humain, un Cœur qui ne sait plus retenir ses flammes, qui désire les révéler et répandre, enrichir les gens en leur offrant les cadeaux les plus précieux de grâces sanctifiantes. Il se plaignit à sa Disciple bien-aimée que ses désirs ne sont pas appréciés et son Amour n'est pas "aimé", qu'Il ne rencontre que la froideur et l'indifférence.

En apprenant la plainte de Jésus, de nouvelles âmes arrivaient chaque jour et les symptômes de dévotion individuelle devinrent plus visibles. Plus de fidèles commençaient à adorer le Cœur de Dieu : individuellement, collectivement, au sein des communautés, des confréries et des archiconfréries.

Depuis ces entretiens confidentiels de Jésus avec son Épouse, à savoir depuis 1673-1675, 198 ans sont passés quand, dans le couvent de la Visitation à Bourg-en-Bresse, situé à peine à quelques dizaines de kilomètres du berceau de ces importantes révélations, suite à un concours de circonstances et grâce à la Providence Divine, la Garde d'Honneur du Sacré-Cœur de Jésus est fondée.

Fin décembre 1862, les sœurs reçoivent une lettre du couvent d'Annecy « Notre-Seigneur s’est plaint à une âme très favorisée de ce que, nous ayant révélé son Cœur, nous ne déployions pas assez de zèle pour en propager le culte ». Pendant la récréation, tous les yeux, les regards parlants, se tournent vers la s. Marie du Sacré-Cœur : « C’est à vous de trouver un nouveau moyen pour faire glorifier le Cœur de Jésus ».

Peu après, le 12 mars 1863, sœur Marie du Sacré-Cœur a une vision intellectuelle. Le Christ lui souffle une idée ! Elle dessine un cadran au centre duquel se trouve le Cœur de Jésus percé par la lance ; en haut elle écrit trois mots : gloire !, amour !, réparation ! ; et en bas : la Garde d'Honneur du Sacré-Cœur de Jésus. C'est ainsi qu'on a créé le cadran de la Garde d'Honneur qui est devenu un symbole faisant venir d'innombrables foules à Dieu.

Chaque membre, pendant une heure de la journée au choix, en union avec le Cœur Eucharistique de Jésus, Lui offre toutes ses occupations dans l'esprit de l'amour et de la réparation pour les péchés de l'homme.

Le lendemain, le troisième vendredi du Carême, vers 16 h, sœur Marie du Sacré-Cœur a montré le premier cadran de la Garde d'Honneur à sa supérieure qui l'a béni et a consenti à ce que les noms de toutes les sœurs soient inscrits sur le cadran, chacune pouvant choisir librement son heure.

Le 13 mars 1863, la communauté religieuse de plusieurs dizaines de personnes s'y est inscrite en premier. Cent douze couvents de la Visitation adhèrent rapidement à cette communauté spirituelle qui dépassera bientôt les frontières de la France et se répandra en Angleterre et en Italie.

Le premier vendredi de février 1864, le couvent à Bourg-en-Bresse reçoit une lettre de Marie Deluil-Martiny, première zélatrice à Marseille, dont la coopération avec sœur Marie du Sacré-Cœur exerçait une grande influence sur cette œuvre naissante. Sainte Sophie Barat avec toute sa congrégation (la Société du Sacré-Cœur de Jésus) est accueillie au sein de la Garde d'Honneur. Un mois plus tard, le 9 mars, dans la chapelle à Bourg-en-Bresse, la confrérie de la Garde d'Honneur du Sacré-Cœur de Jésus est fondée par décision de l'évêque du Diocèse de Belley.

Grâce aux démarches de sœur Marie Deluil-Martiny, le cercle de l'organisation s'agrandit : le 5 juin, la Garde d'Honneur accepte parmi ses membres trente évêques rassemblés à Marseille à l'occasion de la consécration de la basilique de Notre-Dame de la Garde.

L'année est pleine d'autres évènements importants pour le développement de l’organisation : le 16 juin, le Saint-Père, Pie IX y accorde des indulgences ; en septembre, on publie trois séries de billets zélateurs pour les religieuses, séculiers et enfants ; le 4 novembre les premières médailles sont frappées ; fin 1864, on imprime la "Notice", brochure de 48 pages qui est une esquisse de l'Œuvre et de son but, sa structure et ses exercices  tels que le premier vendredi du mois. 

La Garde d'Honneur se développe rapidement et se répand partout : en 1868, elle arrive en Pologne.

Dans les registres de l'archiconfrérie nous trouverons les papes : le bienheureux Pie IX, Léon XIII, Pie X, Benoît XV et Pie XI.

Le Saint Jean Paul II était un adorateur extraordinaire et un vrai militant du culte du Sacré-Cœur, ce qu'il prouve dans l'encyclique „Dives in misericordia” et dans ses homélies prononcées pendant ses pèlerinages en Pologne.

Il est très réjouissant que le pape Benoît XVI se soit aussi enrôlé dans les rangs de notre Association. Par la prière continue qui s'envole vers le trône du Seigneur, la Garde d'Honneur avec le Pierre de notre temps répare, satisfait et demande pardon pour toutes les infidélités du monde.

 

Voir aussi:

 

Prière pour la béatification

sœur Marie du Sacré-Cœur,
fondatrice de la Garde d`Honneur
 
 
Texte de la prière

Demandes et remerciements

par l’intercession de sœur Marie 
du Sacré-Cœur Bernaud

 
 
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