Les Patrons de la Garde d’Honneur du Sacré-Cœur de Jésus

La Garde d’Honneur du Sacré-Cœur de Jésus est très fière des promesses du Maître qui les a faites en parlant avec ses « secrétaires » – s. Marguerite-Marie Alacoque et ensuite s. Marie du Sacré-Cœur Bernaud. Il leur a entre autres dit qu’elles puiseront avec joie dans la source du Sauveur.

En s’y appuyant, la Garde d’Honneur mène ses membres à la source qui jaillit du Cœur blessé de Jésus, et ce à l’aide de ses cinq patrons :

  • la Très Sainte Vierge Marie
  • Saint Joseph
  • Saint François d’Assise
  • Saint François de Sales
  • Sainte Marguerite-Marie Alacoque.


La Très Sainte Vierge Marie

La Très Sainte Vierge Marie fut destinée par Dieu à l'aide d'un exploit miraculeux : donner naissance à l’Homme-Dieu. La beauté de son âme L’aida à entourer son Seigneur et Créateur de l’amour le plus parfait. Son amour pour Lui se manifesta très tôt. Ses parents l’amenèrent au Temple de Jérusalem où elle fut consacrée à Dieu. Dès sa tendre enfance et pendant l’adolescence, elle était tout le temps attentive, considérant la Parole de Dieu.

Au moment de l’Annonciation, elle consentit au plan divin de concevoir, de porter sous son cœur et de donner naissance au Fils de Dieu. Puis, en L’assistant durant son enseignement terrestre, elle était intuitivement consciente que les liens entre la Mère et le Fils se resserrent. Même si elle ne comprenait pas maintes choses, elle les conservait avec soin, les méditant en son cœur. (voir Lc 2,19).

Les heures de souffrance de son Fils étaient pour elle une épreuve extraordinairement difficile. Leurs Cœurs étaient pourtant unis plus que jamais, et les deux buvaient de la même coupe d'amertume pour réparer nos péchés. Marie L’accompagnait avec un calme et un silence admirables, car elle était préparée grâce aux propos de Syméon "une épée te transpercera l’âme" (Lc 2, 35). Elle souffrait avec Lui et comme Lui.

Quand le cœur maternel était percé par la douleur, elle était la première à Lui rendre hommage par l'amour et par la réparation pour les des péchés du monde entier. Après la Résurrection, l’unité de leurs Cœurs était même plus forte. Son désir s’exprimait par l’envie d’être à jamais auprès de Lui. De nouveau, c’étaient de longues heures de garde, d’attente, de langueur, et un jour l’union des deux Cœur s’accomplit au ciel où elle est la Souveraine du Sacré-Cœur de Jésus. Elle rallie les vierges, les mères et les épouses sous les étendards de la Garde d’Honneur, en les encourageant à acquérir les vertus.

 

Saint Joseph

Saint Joseph est issu de la famille royale de David. L’Évangile selon Matthieu raconte que Jacob était son père, tandis que l’Evangile selon Luc soutient que c’était Héli. Il gagnait sa vie en travaillant le bois. Fiancé à Marie, il devait se confronter au mystère de la conception miraculeuse. Étant convaincu de l’innocence de Marie, il ne savait que faire ; il décida donc de s’éloigner discrètement.

Quand l'Ange lui révéla le mystère, il prit Marie chez lui et après la naissance de l'Enfant, il Lui donna le nom de Jésus. Avant cela, il se rendit avec sa famille à Bethléem où Marie accoucha de son Fils. Après avoir présenté l’Enfant au temple, il fuit avec Jésus et Marie en Egypte d’où ils revinrent après la nouvelle de la mort d'Hérode. Ils s’installèrent alors à Nazareth.

Nous le voyons pour la dernière fois quand il fit le pèlerinage à Jérusalem avec Marie et Jésus ayant 12 ans. Il mourut probablement peu après, mais sans doute avant que Jésus commence son enseignement public.

Les traits les plus importants de son caractère sont : l’intégrité, l'ineffable vocation comme époux de Marie, soutien de famille et précepteur de Jésus, participant au mystère de l’Incarnation.

Comme patron de la Garde d’Honneur du Sacré-Cœur de Jésus, Saint Joseph regroupe sous ses étendards les chrétiens de différents états : fonctionnaires, ouvriers, agriculteurs, soldats et étudiants. Le pape Pie IX a annoncé qu’il était patron de toute la Sainte Église. Il est aussi vénéré comme patron d'une bonne mort.

 

Saint François d’Assise

Saint François d’Assise est chronologiquement le troisième patron de la Garde d’Honneur du Sacré-Cœur de Jésus. Sa devise s’exprime par les propos tirés de l’Épitre aux Galates: "Et ce n'est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi" (Ga 2,20).

Il vit le jour en 1182 au sein de la famille d’un riche bourgeois. Dès l’enfance il manifestait une pureté et une magnanimité infinies qui lui permettaient de gagner la reconnaissance de ses collègues.

On le nomma Jean-Baptiste, mais son père l’appelait François et c’est sous ce nom que tout le monde le connait. Il était universellement doué, entre autres en musique, ce qui impressionnait ses amis et il devint vite chef incontesté de la jeunesse dorée de la ville.

À l’âge de 19 ans, il alla en guerre entre Assise et Pérouse et fut fait prisonnier pour un an. Sa longue maladie, ne pouvant être diagnostiquée, changea son caractère. Il abandonna sa vie insouciante et décida de conquérir la gloire. Il gagna les éperons, s’enrôla dans l’armée, mais chemin faisant il entendit la voix de Dieu et revint dans sa ville.

Sa vie changea complètement. Il priait, donnait l'aumône et aidait les malades. Pendant une de ses prières à l'église de Saint Damien, il entendit la voix du Christ qui l'appela à restaurer la maison de Dieu qui tombait en ruine. Sans dire mot, il prit du drap qu’il trouva chez son père, le vendit et restaura l’église. En punition, on le déshérita. Il abandonna sa maison et errait, cherchant des dons pour restaurer d'autres églises détruites.

À la fin de 1208, il fit le vœu de pauvreté et se consacra à la mission apostolique. Après que le Pape Innocent III lui donna son consentement, il fonda avec ses compagnons l’Ordre des frères mineurs (le noms qu’ils ont choisi) pour faire ensemble appel à la pénitence. Puis il fonda l’Ordre des Pauvres Dames, actuellement l’Ordre des Clarisses, et créa le fondement du Tiers-Ordre. Il voyageait beaucoup, prêchait, convertissait, en proclamant la Parole de Dieu. C’est à son énergie inépuisable que nous devons la création et la promulgation d'une nouvelle règle comprenant 23 chapitres appelée Regula Prima.

C’est lui qui incita à faire la première crèche dans les églises. Vers sa fin, il fut stigmatisé mais personne ne le sût. À cette période, il se retira dans une cellule qui se trouvait dans le jardin du Monastère des Clarisses pour y composer son œuvre ; il y écrivit le « Cantique de frère soleil ». Il rédigea son testament spirituel et une lettre aux supérieurs sur le culte de l’Eucharistie.

En sentant que la mort s'approchait, il finit le dernier vers de son cantique, bénit la ville, ses frères, communia une dernière fois et mourut le lendemain à Portioncule, près de la basilique Sainte Marie des Anges qu’il avait restaurée dans sa jeunesse, en écoutant les sons du Psaume 141 et les paroles de la Passion selon Saint Jean.

Le personnage du Pauvre d’Assise fascine les poètes et les écrivains, sculpteurs et musiciens dont il est patron. Cependant, il veille surtout sur les moines et les personnes consacrées. Avec les gardes d’honneur, il les mène sous ses étendards vers le combat de l’amour.

 

Saint François de Sales (1567-1622)

Saint François de Sales (1567-1622) – évêque et docteur de l’Église. Il est surtout connu pour son zèle pastoral. Après ses études, il renonça à d'excellentes perspectives de travail en tant que juriste et commença son service à l’Église.

Après son ordination sacerdotale, il se mit avec ardeur et dévouement à son travail pastoral : il prêchait, confessait, visitait les paroisses, présidait les synodes, réformait les ordres et le chapitre. En 1604, il fit la connaissance de Jeanne de Chantal, qui, fascinée par ses paroles, devint sa collaboratrice avec qui il fonda un nouvel ordre.

Indépendamment de tout cela, il s’occupait de la direction spirituelle dont le fruit est sa correspondance abondante qui probablement stimula l’écriture de l’œuvre : Introduction à la vie dévote.  En 1610, il rassembla les premières visitandines à Annecy et consacra désormais ses loisirs à ce nouvel ordre.

Son autre œuvre importante est le Traité sur l'amour de Dieu qui est plein d’un savoir spirituel sur et de bon sens.

Il s’engagea sans répit dans diverses affaires de son diocèse et ne cessa de prêcher. En 1618, il fit son troisième voyage à Paris et il y passa six mois, en faisant des sermons chaque jour, voire plusieurs fois dans la journée, sans se préoccuper du nombre des fidèles qui assistaient à la messe. La France de l’époque en avait vraiment besoin. Il se mettait en contact avec les personnages les plus éminents de Paris, entre autres avec Saint Vincent de Paul, le cardinal Richelieu ou la mère Angélique Arnaud.

Après les vicissitudes de la vie, il mourut à l’âge de 55 ans dans la communauté des Visitandines à Lyon, dans une petite maison de jardinier. Mère Jeanne de Chantal s’occupa de la préservation de son riche héritage. C’est aussi elle qui veilla à ce que le procès de sa béatification commençât le plus tôt possible. Elle a réussi et, en 1665, François de Sales fut élevé aux autels.

Pour les ralliés sous les étendards du Cœur Divin, Saint François de Sales est le patron qui montre agréablement le chemin vers la perfection. Ses œuvres sont par plusieurs égards précurseurs et constituent une nourriture spirituelle très nutritive. Les gardes d'honneur lui rendent hommage le 24 janvier en célébrant le jour de son mémorial liturgique. 

 

Sainte Marguerite-Marie Alacoque

Sainte Marguerite-Marie Alacoque est une patronne singulière de la Garde d’Honneur du Sacré-Cœur de Jésus grâce à la mission qu’elle reçut et qui lui assura une place spéciale dans l’histoire de la spiritualité chrétienne.

Elle vit le jour en 1647 en Bourgogne comme fille d’un notaire et juge. Elle perdit son père durant son enfance et à l’âge de 8 ans, elle vivait dans une situation difficile. À 24 ans, elle entra dans l’Ordre de la Visitation à Paray-le-Monial.

Peu après avoir fait sa profession religieuse elle reçut une grâce mystique qui lui permit de pénétrer profondément l’Amour du Sacré-Cœur de Jésus qui l’appelait à répandre son culte dans l’esprit de réparation. Cette invocation fut plus difficile qu’on pourra le penser.

Elle devait se confronter à la méfiance et l’opposition. Après la première apparition, elle en eut d’autres: en 1674, la revendication de la Communion du premier vendredi du mois dans l'esprit de réparation; le 16 juin 1675, une grande apparition suivie de la déclaration: "Voici ce Cœur qui a tant aimé les hommes" et la demande d'une fête liturgique à part.

Dix ans plus tard, devenue maîtresse du noviciat, elle pouvait répandre sans objection le culte du Sacré-Cœur, et ce, selon la conception fondée sur son expérience mystique. C'est en ce temps-là que fut fondée la première chapelle du monastère consacrée au Sacré Cœur de Jésus, où s. Marguerite-Marie avait déjà solennellement célébré avec ses sœurs la fête du Sacré-Cœur de Jésus. Elle s’éteignit le 16 octobre 1690 des suites d'une courte maladie. L'idée du culte du Sacré-Cœur de Jésus se développa et se répandit à travers le monde. L'importance de sa patronne a été autoritairement soulignée par le pape Pie XII dans son encyclique Haurietis Aquas : « Mais, parmi les promoteurs de cette noble dévotion, sainte Marguerite-Marie Alacoque mérite une place toute spéciale. C'est grâce au zèle ardent de cette sainte [...] que ce culte connut, à l'admiration du peuple chrétien, de très grands développements et qu'il se distingua, par ses notes particulières d'amour et de réparation, des autres formes de la piété chrétienne. [...]

On ne peut donc pas dire que ce culte [...] soit soudainement apparu dans l'Église. Mais il a jailli spontanément de la foi vivante et fervente d'hommes comblés de dons surnaturels, qui adoraient le Rédempteur et ses plaies glorieuses, témoignage bouleversant de son amour infini. Les révélations dont sainte Marguerite-Marie fut l'objet n'apportèrent donc rien de nouveau à la doctrine catholique. Elles tirent leur importance de ce que Notre Seigneur Jésus-Christ, en montrant son Sacré-Cœur, voulut inviter les hommes, avec une particulière insistance, à la contemplation et au culte de l'amour miséricordieux de Dieu pour le genre humain. »

La Garde d'Honneur, qui fut fondée plus d'un siècle et demi après la mort de Sainte Marguerite-Marie, ne cesse d'évoluer sous la direction de guides formidables, et il y a une place pour cette épouse du Cœur de Jésus dans ce saint cortège. Marguerite-Marie amène  les pauvres, les misérables et les malheureux sous sa protection.

 

Prière pour la béatification

sœur Marie du Sacré-Cœur,
fondatrice de la Garde d`Honneur
 
 
Texte de la prière

Demandes et remerciements

par l’intercession de sœur Marie 
du Sacré-Cœur Bernaud

 
 
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